AGRICULTURE. Le nombre d’exploitations agricoles sous séquestre complet en raison d’une infection de diarrhée virale bovine (BVD) diminue dans le canton. En avril 2021, onze fermes étaient concernées. Une année plus tard, le canton et la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts (DIAF), n’en dénombre plus que quatre. Dans un communiqué, elle précise également que le séquestre partiel était également moins répandu.

Des chiffres «réjouissants» qui s’expliquent par «les efforts fournis depuis plusieurs années». Pour rappel, le canton avait fortement été touché par des infections en 2016 et 2017. Afin de faire face à cette situation, un groupe de réflexion pluridisciplinaire réunissant le Service de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires, Grangeneuve, Sanima (Etablissement d’assurance des animaux de rente), les vétérinaires et les fédérations d’élevage avait été mis en place.

Dans ce cadre, deux études avaient été menées. Se penchant sur la spécificité du cas fribourgeois, elles ont été publiées en avril dernier. L’objectif de leurs auteurs, qui ont visité plusieurs exploitations, était notamment de comprendre la nature des chaînes d’infection, les difficultés des éleveurs, l’application et l’efficacité des mesures mises en place.

Selon la première étude, réalisée à Grangeneuve, les charges collatérales liées à la mise sous séquestre d’une exploitation varient. «Pour gagner en efficacité, la lutte contre la maladie doit pouvoir prendre en compte ces disparités.» La charge psychologique est également constante. La deuxième étude, effectuée par Sanima, stipule qu’une taille d’exploitation supérieure à la moyenne a «tendance à prolonger la présence du virus et à rendre la mise en œuvre des mesures complexe». Et que les éléments critiques de la chaîne d’infection sont principalement les processus autour du vêlage et les contacts avec les animaux en gestation.

Mesures supplémentaires

Afin d’accentuer la lutte contre cette maladie, le canton a décidé de mettre en place des mesures supplémentaires. Un suivi ciblé du cheptel à risque quant aux anticorps de la BVD sera effectué, tout comme une formation spécifique pour les vétérinaires mandatés. Une vidéo détaillant les mesures de biosécurité sera créée. Celles-ci devront également être appliquées en estivage. VAC

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La BVD est en forte diminution

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