Le comité fribourgeois NoFrontex a présenté hier ses arguments contre l’élargissement de l’agence contrôlant les frontières extérieures de Schengen.

MIGRATION. Depuis plus de dix ans, la Suisse collabore avec l’Agence européenne de gardes-frontière et de garde-côtes Frontex. Celle-ci accorde aux pays appartenant à l’espace Schengen une aide opérationnelle pour le contrôle des frontières.

Fin 2019, l’UE a commencé à réformer l’agence et le Conseil fédéral a décidé que la Suisse y participerait. Il s’agirait d’allouer plus de fonds et de personnel à Frontex. La contribution de la Suisse passerait de 24 millions de francs en 2021 à quelque 61 millions en 2027.

Mais une demande de référendum a abouti et les Suisses sont appelés le 15 mai à voter sur ce projet. Le comité cantonal NoFrontex a tenu hier, à Fribourg, une conférence de presse pour présenter ses arguments. Composé du Parti socialiste, de la Jeunesse socialiste, des Verte-s, de l’Union syndicale fribourgeoise et du collectif Droit de rester, il appelle à glisser un non dans les urnes.

Violation des droits

Les opposants accusent Frontex de «complicité de violations des droits fondamentaux, de morts en mer comme sur terre, ainsi que de refoulements pourtant prohibés par le droit international». Ils se basent sur des récits d’immigrés et d’enquêtes réalisées par des instances externes.

Pour NoFrontex, l’agence «orchestre la politique européenne de défense contre l’immigration d’une manière violente et répressive». Le comité revendique des couloirs humanitaires sûrs et un financement pour un accueil digne et humain des migrants.

Négociations possibles

Valérie Piller Carrad a jugé la possible extension de Frontex comme «incompatible avec la protection des personnes réfugiées». La conseillère nationale socialiste a aussi réagi à l’un des arguments de la Confédération: le risque de sortir de Schengen en cas de non. «Des possibilités de négociations politiques pour clarifier la poursuite de la collaboration existent bel et bien.»

Membre du collectif Droit de rester, Sophie Guignard côtoie depuis plusieurs années des réfugiés. Elle a dénoncé le mauvais traitement et le manque d’écoute que ces personnes reçoivent en arrivant dans le pays, tout comme les violences subies aux portes de l’Europe.

«Je ne suis pas naïve, a-t-elle déclaré en expliquant que la victoire du référendum ne conduirait pas à l’abolition de Frontex ou à la disparition des violences. Mais c’est un pas nécessaire pour s’opposer à la toutepuissance de l’agence.» Le comité fribourgeois a terminé sa présentation en lisant le récit d’un Afghan arrivé en Suisse l’an passé, après un périple de deux ans empreint de violences. EF

Réseaux

Actualités

Médias

Services

La Gruyère

Actualités

Médias

Services

La Gruyère

NoFrontex démarre sa campagne

Vous voulez en savoir plus ?

Les bonnes raisons de s'abonner

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles