En vue des élections cantonales, La Gruyère invite les présidents de partis à présenter les enjeux de la campagne. Quatrième épisode avec Christophe Blaumann, à la tête de l’UDC.

Les partis choisissent de limiter le nombre de candidats au Conseil d’Etat, sauf l’UDC qui en présente quatre. Estce simplement dans le but de profiler de nouvelles personnalités?

Christophe Blaumann: Ce n’est pas le seul objectif. Nous voulons aussi ratisser plus large. Nos candidats ont tous un large réseau au travers de leurs engagements professionnels, associatifs, culturels, etc. Nous voulons ainsi récolter le maximum de voix hors de notre base.

Cette stratégie devrait contribuer à l’éparpillement des voix à droite.
L’avez-vous aussi choisie pour embêter le PLR et Le Centre?

Non. En présentant un large panel de candidats, nous souhaitons donner à la droite une plus grande force pour lutter contre la gauche, qui reste l’objectif commun, même sans alliance.

Il paraît peu probable que la gauche ne fasse pas au moins deux sièges. Pour accéder au Gouvernement, vous devriez donc piquer un siège au Centre ou au PLR. Souhaitez-vous une droite plus forte ou une droite plus représentative?

Les deux! Une meilleure représentativité de la droite, avec l’appui d’un conseiller d’Etat UDC, rendrait la droite plus forte.

Si un ou des candidats UDC se retrouvent au second tour, serez-vous intéressés par une alliance de la droite?

Toutes les portes sont ouvertes. Des discussions ont lieu. Il se pourrait que nos intérêts convergent à l’issue du premier tour.

Dans les préfectures, pourquoi n’avoir pas présenté un candidat en Veveyse?
N’étiez-vous pas intéressés à récupérer ce château?

Le choix de présenter ou non des candidats revient au final aux sections de district. Le parti cantonal leur avait donné mission d’en présenter un partout où cela avait du sens de le faire. Nous avons un candidat dans les districts où le préfet sortant ne se représente pas.

Gabriel Kolly candidat à la préfecture de la Gruyère, Nicolas Kolly, son frère, candidat à celle de la Sarine. N’y a-t-il que la famille Kolly à l’UDC?

Non, évidemment. Dans le Lac, nous présentons Jean-Claude Goldschmid. Nicolas et Gabriel Kolly sont entrés en même temps au Parlement, pourquoi ne pas refaire le coup et entrer en même temps dans les préfectures?

Lors de son discours du 1er Août, Marco Chiesa, président de l’UDC nationale, a attaqué de front les villes. N’allez-vous pas perdre le peu d’électeurs que vous avez dans les villes du canton?

Je rectifie. Marco Chiesa ne s’est pas attaqué aux villes ni à ses habitants et électeurs, il s’en est pris à la politique menée dans les grandes villes. Fribourg en est un bon exemple, où l’on a une politique marquée à gauche qui est contre-productive. Nous avons besoin de nos électeurs citadins et de faire comprendre aux habitants des villes que leurs voix peuvent aider à contrebalancer les effets de politiques faites de taxes et de restrictions.

FRANÇOIS PHARISA

Repères

Objectif au Conseil d’Etat. Obtenir un siège.

Au Grand Conseil. Maintenir 21 sièges, au minimum, et si possible en gagner un ou deux de plus. «Nous avons bon espoir d’y parvenir avec les deux sièges supplémentaires accordés en Veveyse et en Gruyère», relève Christophe Blaumann.

Dans les préfectures. «Nous avons trois candidats de qualité.
Pourquoi ne pas prendre une préfecture?» indique le président cantonal.

Budget de campagne. 80 000 francs.

Slogan de campagne. «“Liberté et sécurité”, un thème qui nous tient à cœur et qui est d’actualité», précise Christophe Blaumann.

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«Un UDC rendrait la droite plus forte»

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