SÉCURITÉ. «Le Conseil d'État fait observer que les mesures de protection mises en place ont permis de contenir les cyberattaques dont il a été la cible.» Le 9 novembre, le canton s’est montré rassurant en répondant au député Philippe Demierre (udc). En septembre, le vicesyndic d’Ursy avait posé une question sur le sujet des attaques informatiques subies par plusieurs communes, dont celle de Rolle. Une manœuvre qui avait permis aux hackers de récupérer bon nombre de données sur les habitants.

Dans son document, l’Etat a énuméré l’ensemble des actions destinées à prévenir la survenance d’incidents. Sans en dévoiler les détails, pour d’évidentes raisons de sécurité. Il annonce que «des tests de vulnérabilité sont régulièrement effectués sous l’égide du Service de l’informatique et des télécommunications (SITel)». Celui-ci est d’ailleurs composé d’une équipe chargée spécifiquement d’assurer la sécurité des moyens informatiques.

De plus, en 2019, le SITel avait «mandaté une entreprise externe spécialisée afin de déterminer la maturité actuelle en termes de sécurité et de mettre en place des améliorations continues».

L’Etat participe aussi à la mise en œuvre de la stratégie nationale de protection de la Suisse contre les cyberrisques. Sans oublier la diffusion des bonnes pratiques en matière d’hygiène informatique auprès des collaborateurs. De son côté, la police cantonale «s’engage au niveau de la prévention, la sensibilisation et le conseil aux nouveaux phénomènes cybercriminels».

La réponse précise que les établissements scolaires du post-obligatoire sont gérés par le SITel. De même que les outils de gestion administrative, de communication et de collaboration des écoles des établissements du degré de l’enseignement obligatoire. «En revanche, le matériel et les infrastructures techniques des écoles primaires et secondaire I sont sous la responsabilité des communes.»

Autant de mesures qui n’empêchent pas le canton de «rester humble»: «Une attaque peut toujours survenir. Les risques ne doivent pas être sous-estimés.»

Conscience de la menace

Enfin, au niveau communal, le Conseil d’Etat indique qu’il n’est pas compétent pour intervenir. Il recommande toutefois aux localités de «pren-dre la pleine mesure de la menace». «Des solutions, telles que le label cyber-safe permettent de réaliser une analyse de l’état de préparation d’une structure face aux cyberattaques». Un diagnostic qui encourage ensuite la mise en place de mesures d’amélioration de la capacité d’anticipation et de résilience du système d’information. VAC

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