Le projet de la route de contournement de Romont va-t-il être modifié? C’est l’inquiétude de l’association Stop contournement.

ROMONT. L’association Stop contournement avait été créée en juillet 2021 à la suite de la modification du tracé de la future route de contournement de Romont. D’autres points, comme la protection des zones de détente et les finances romontoises avaient également été énoncées. Hier, son président Luc Bardet et son collègue du comité Christian Daetwyler se sont à nouveau manifestés en organisant une conférence de presse. Cette fois-ci, ce sont quelques mots introduits dans la fiche du Plan directeur cantonal (PDCant) relative au projet glânois qui en sont la cause.

Le 17 décembre en effet, à l’heure de la publication de la fameuse fiche, l’association a relevé plusieurs changements suscitant interrogations et inquiétudes au niveau du tronçon reliant le rond-point de la Parqueterie à Nespresso. «Jusque-là, le Canton envisageait deux types de tracés. L’un en tranchée ouverte, l’autre partiellement en tranchée ouverte. Or, selon le Plan directeur cantonal, deux variantes se sont ajoutées.»

Selon le conseiller général écologiste, une route intégralement couverte, allant du rond-point de la Parqueterie jusqu’à Nespresso, serait envisagée. La dernière option serait de construire «une route à niveau sur l’emplacement actuel des rails TPF». Ses suppositions s’appuient sur cet extrait du PDCant: «L’étude des variantes a pour objectif de définir si, pour des raisons d’intégrations visuelles et de nuisances sonores, il y a lieu de réaliser le segment de la route (…) en tranchées couvertes ou s’il est suffisant de ne réaliser qu’une auge semi-enterrée ou un tracé à niveau.» A noter qu’il est écrit sur ce document que plusieurs études devaient encore être réalisées (lire ci-contre).

Une utopie

L’association a ainsi profité de la consultation publique, qui a pris fin le 17 février, pour faire part de ses arguments au Canton et de demander l’abandon du projet. Stop contournement concède que la «moins pire» solution serait l’option entièrement couverte. Celle-ci est toutefois jugée «utopique»: «Son coût obligerait un référendum financier et il n’aurait presque aucune chance d’être accepté», imagine Luc Bardet. Après avoir communiqué ses arguments au Canton, l’association ne peut désormais qu’attendre la mise à l’enquête pour faire opposition. Elle est prévue avant la fin de l’année. VAC

Une décision attendue en mars

Le conseiller d’Etat Jean-François Steiert, en charge du développement territorial, des infrastructures, de la mobilité et de l’environnement (DIME), confirme que «quatre variantes sont possibles». Selon le syndic de Romont Jean-Claude Cornu, elles ont été analysées par le comité de pilotage. «Se basant sur une grille de critères objectifs, il a procédé à des analyses, avant de noter les différentes options.» Jean-Fran- çois Steiert complète: «Le Conseil d’Etat va prochainement recevoir la proposition de la DIME, fondée sur les observations du comité de pilotage. Une décision devrait être prise d’ici le mois de mars.»

Jean-Claude Cornu annonce également qu’une séance d’information destinée aux membres du Conseil général et à la population sera organisée par la commune et le Canton une fois la variante choisie. VAC

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