Les communes de Chapelle, Rue, Auboranges, Ecublens et Montet discutent d’un éventuel rapprochement. Un sondage sera effectué en février. Avant cela, Montet demandera à ses citoyens de choisir entre ce projet et un possible mariage avec Ursy.

VALENTIN CASTELLA

COMMUNES. En février dernier, les six communes de la Glâne Sud s’étaient prononcées sur l’étude d’une fusion. Les citoyens de Rue, Chapelle, Auboranges, Ecublens et Montet avaient accepté l’idée avec enthousiasme. Au contraire de leurs voisins d’Ursy, qui avaient refusé et ainsi fait capoter le projet. Sept mois plus tard, l’idée d’un rapprochement est toujours d’actualité. En effet, un nouveau sondage sera effectué en février. La seule différence est que les habitants d’Ursy ne seront pas invités à y répondre. Un projet de fusion à cinq se profile à l’horizon. C’est ce qu’a affirmé mardi soir le syndic de Rue Joseph Aeby lors de la séance du Conseil général.

Montet entre deux chaises

A cinq, ou à quatre. Car Montet ne sait pas encore s’il participera à l’aventure. Le Conseil communal souhaite en premier lieu savoir si ses citoyens sont favorables à cette idée ou plutôt à un rapprochement avec Ursy. «La commune discutait déjà avec Ursy avant le sondage de février, rappelle le syndic Julien Ronce. Il est important pour nous de connaître l’avis de la population. Nous l’informerons en toute transparence prochainement à ce sujet.» Selon nos informations, un sondage est prévu en novembre. On connaîtra ensuite le périmètre concerné par une éventuelle fusion. Le conditionnel est encore de mise, comme le rappelle le syndic de Chapelle Claude Gremaud. «La question du sondage ne sera pas “pour ou contre une fusion”, mais “pour ou contre l’étude d’une fusion”. Nous souhaitons prendre connaissance du contrat de mariage avant de nous unir.»

A Rue, on se réjouit de la tournure des événements. Lors du Conseil général, aucune contestation n’a perturbé la présentation du syndic Joseph Aeby. Pour rappel, la commune avait rapidement rebondi après l’échec de la fusion à six en tendant la main à Ecublens. Elle avait invité Chapelle, Montet et Auboranges à rejoindre le duo. Sans succès. «Peut-être que nous avons commis un excès de vitesse», concède Joseph Aeby.

Le même enthousiasme?

Dans une sérénité retrouvée, les discussions à cinq ont commencé il y a quelques semaines. Elles aboutiront à un sondage à l’issue indécise: «Les cinq communes avaient largement accepté l’idée d’une fusion à six. Mais vont-elles démontrer le même engouement sans Ursy?» se demande Christophe Jaccoud, syndic d’Auboranges. Une question qui occupe également l’esprit de Claude Gremaud, qui se rappelle qu’il y a une dizaine d’années, Chapelle s’était prononcée favorablement à une grande commune composée de six villages, après avoir refusé l’idée d’une union à quatre avec Ecublens, Rue et Auboranges. ■

Une fondation pour développer le tourisme

«Notre patrimoine n’est plus à la hauteur de son histoire. Un grand travail d’entretien est à effectuer.» Mardi lors du Conseil général de Rue, le syndic Joseph Aeby a présenté le nouveau projet de l’Exécutif: celui de créer une fondation ayant pour mission de redonner au bourg ses lettres de noblesse et de développer le tourisme. Un sujet qui ne date pas d’hier, mais qui a été empoigné lors de cette nouvelle législature.

Baptisée Patrimoine ville de Rue (PVR), cette nouveauté pourrait obtenir des fonds financiers inaccessibles pour la commune. De par des dons et des soutiens provenant, par exemple, de la Loterie romande. Celle qui sera officiellement créée en début d’année prochaine sera composée d’un membre de l’Exécutif et d’un représentant du Conseil général (Chantal Bosson a été élue). «L’entité ne sera pas un pouvoir politique dirigé, précise le syndic. Elle doit aussi être composée de personnes d’horizons divers, engagées dans l’art, le tourisme et le patrimoine.»

La première mission de la PVR sera de définir sous quel angle la ville de Rue doit se positionner en termes d’offres touristiques. Une étude sera lancée en décembre à ce sujet. Sans surprise, l’histoire médiévale devrait tenir la corde. D’ailleurs, la commune espère à l’avenir transformer la cour inférieure du château en une place publique. «Voilà une mission que pourrait relever la fondation», illustre Joseph Aeby. L’idée a visiblement plu au Conseil général, qui a accordé un crédit de 50 000 francs pour la participation communale au capital. Une somme qui permettra d’assurer sa mise en place et son fonctionnement.

Site privilégié pour l’école

Autre sujet développé mardi: le positionnement de la future école primaire du cercle scolaire regroupant Auboranges, Chapelle, Ecublens et Rue (ACER). Le conseiller communal Alain Chollet a informé que deux sites étaient encore en lice à Promasens. Il s’agit de l’actuelle école et d’un terrain situé à l’extrémité du village, près du Garage Vaucher. Même si les quatre communes doivent encore se prononcer, ce dernier emplacement semble posséder de meilleurs arguments, selon Alain Chollet. «Des extensions sont possibles et nous pourrions transformer l’école actuelle en accueil extrascolaire.» Reste à savoir si le canton acceptera le changement d’affectation du terrain, actuellement situé en zone artisanale. «Nous avons bon espoir de trouver une issue avant la fin de l’année.»

Sculpture de J. Basler

A noter que le Conseil général a approuvé l’acquisition d’une sculpture de Jacques Basler d’un montant de 30 000 francs. D’une hauteur d’environ 1,8 mètre, elle trônera dans le nouvel espace Butty, situé sous le château. Une surface composée d’une pergola et d’un jardin. Le Législatif a aussi accepté un crédit supplémentaire de 795 000 francs pour l’aménagement d’un abri PC, situé sous le futur centre de sapeurs-pompiers. De plus, une somme de 45 000 francs sera attribuée à la rénovation de deux ponts situés sur des chemins agricoles. A noter enfin que les modifications des statuts du Réseau santé de la Glâne et le règlement sur l’eau potable ont aisément passé la rampe. VAC

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L’étude d’une fusion à cinq proposée en Glâne Sud

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