Lundi soir, le Conseil général de Val-de-Charmey a libéré un montant de 450 000 francs pour rénover la patinoire gérée par La Belle Scie. Une offre sportive et touristique considérée comme un bon complément aux remontées mécaniques.

CHRISTOPHE DUTOIT

VAL-DE-CHARMEY. L’avenir de la patinoire de Charmey s’est éclairci lundi soir. A une confortable majorité (20 oui, 6 non et 2 abstentions), le Conseil général de Val-de-Charmey a validé la rénovation de cette infrastructure communale acquise d’occasion en 2016. En fin de vie et en fin de contrat entre l’association La Belle Scie et la commune, elle a déjà fait l’objet d’une demande de permis de construire, prolongée une première fois au printemps 2022 et qui court désormais jusqu’en mai 2024. L’engagement communal s’élévera à 450 000 francs, pour des charges annuelles (amortissement, hypothèque et frais) aux alentours de 40 000 francs.

Avec ses dimensions de 18 x 36 mètres, la nouvelle patinoire sera légèrement plus grande que l’actuelle. Elle disposera d’un nouveau groupe de production du froid, qui présentera une économie d’énergie de 30% et qui sera doté d’un système de récupération de chaleur. Par ailleurs, le terrain sera mis à disposition gratuitement par le propriétaire.

Après une vaine tentative de Bruno Clément (Groupe citoyen) de repousser le point à l’ordre du jour, les discussions n’ont fait que peu de plis. Au nom de la commission financière, Cédric Yerly (plr) a donné son aval, avec le sentiment «qu’aucun autre modèle ne serait aussi avantageux que celui proposé». Du côté de la commission eau, énergie et environnement, Jean-Claude Kolly (Le Centre) a annoncé que la consommation électrique de la nouvelle patinoire équivaudra à celle de 3,5 ménages, un «besoin considéré comme faible à l’échelle du village». Au prix du marché libre en 2023, les coûts se monteraient à 7236 francs par année. Enfin, la commission touristique, par la voix de Pierre Perritaz (plr), n’a pas eu de peine à démontrer qu’une telle infrastructure «fait sens pour élargir l’offre de la station, notamment lors de périodes sans neige».

A l’heure du débat, Vincent Andrey (Groupe citoyen) s’est demandé si la commune avait les moyens d’un tel investissement. «Je dirais non, nous ne pouvons pas charger davantage le bateau.»

De son côté, Valérie Demierre (Une pour tous) est revenue sur l’option d’une patinoire synthétique, avec un parallèle qu’elle a vécu sur les terrains de football. Hormis ces quelques escarmouches, les groupes PLR et Le Centre ont plaidé d’une seule voix pour cette acquisition. Avec la nécessité, demandée par plusieurs conseillers généraux, de signer une convention qui liera la commune à ses partenaires, à savoir le propriétaire du terrain, l’association La Belle Scie ou encore les exploitants des lieux.

A l’heure de l’acceptation de ce crédit, la commune de Val-de-Charmey n’avait encore aucune certitude sur des aides extérieures, que ce soit du Fonds d’équipement touristique ou de l’association Sports en Gruyère. «Cela nécessiterait une modification des statuts», a évoqué la conseillère communale Sophie Moret (Groupe citoyen). ■

Histoires d’eau pour 1,86 million

Lundi soir, les conseillers généraux de Val-de-Charmey ont accepté à l’unanimité deux gros investissements liés à l’eau, dans le secteur du Pra Gremaud. Un montant de 1,68 million pour la mise en séparatif des eaux usées et une seconde somme de 185 000 francs liée au remplacement de la conduite d’eau potable. Ces travaux s’inscrivent dans la poursuite des mises aux normes voulues par le canton.

Le Législatif a également dit un oui unanime au budget d’exploitation 2023, qui prévoit un déficit de 660 000 francs (+ 414 000 fr. par rapport au budget 2022), pour un total des charges de 16,37 millions. Durant sa présentation, la responsable des finances Sophie Moret a notamment expliqué le mécanisme de la dissolution d’une réserve de retraitement de 4 millions sur les dix prochains exercices, soit un coup de pouce d’environ 400 000 fr. par année. Ce budget a été qualifié de «raisonnable et réaliste» par Cédric Yerly, président de la commission financière.

Au chapitre des investissements, un total de 4,1 millions sera dépensé en 2023, en tenant compte des objets acceptés durant la soirée. Sinon, la conseillère communale a encore présenté le plan financier quinquennal, qui prévoit un total d’investissements à hauteur de 34,6 mio jusqu’en 2027 (environ 8 mio pour l’école, 10 mio pour le parking et 7,9 mio pour l’eau). Si tous les projets se réalisent, la dette s’élèverait aux alentours de 14 000 francs par habitant.

Au reste, le concours d’architecte pour la nouvelle école de Charmey a été lancé la semaine dernière. Le choix du lauréat sera dévoilé le 23 mai. Dans les divers, le Conseil communal a évoqué les réflexions sur le remplacement du bus actuel de 26 places par un modèle de 35 places sur la ligne Car postal qui prend en charge les enfants de Cerniat. Enfin, le syndic Gonzague Charrière a fait état de l’audit sur le fonctionnement de l’administration communale, dont les premières recommandations seront mises en œuvre cette année encore. CD

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