Le canton approuve partiellement la modification du PAL de Bulle. La possibilité de créer deux parcs urbains est notamment validée. La commune prendra position d’ici à la fin janvier.

BULLE. Nouvelle étape franchie pour la ville de Bulle dans le long processus d’adaptation de ses outils de planification territoriale. La Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions (DAEC) approuve partiellement la modification du Plan d’aménagement local (PAL) du chef-lieu. Elle a fait connaître sa décision dans la Feuille officielle de vendredi. Le dossier s’y rattachant peut être consulté sur rendez-vous durant trente jours auprès du secrétariat communal.

La ville avait déposé les documents nécessaires à cette modification au printemps 2018. En février 2021, la DAEC avait publié un droit d’être entendu, listant les points qu’elle pensait ne pas approuver. La ville y avait répondu en avril, transmettant ses déterminations. «Le canton nous avait alors promis un retour cette année encore. Il l’a donc fait le 24 décembre…» réagit Eric Gobet.

Contacté hier, le responsable du dicastère de l’urbanisme n’avait pas encore pu analyser le dossier. Il dit «prendre acte» de la décision de la DAEC et de ses appréciations. «Nous sommes relativement contents des points approuvés, mais d’autres nécessiteront certainement une prise de position du Conseil communal. Il faut maintenant les passer au crible. Nous avons jusqu’au 2 février pour se prononcer.»

Parcs publics sur terrains privés

Parmi les adaptations acceptées par le canton figure le principe des PAD-cadres Pierre-Sciobéret et Champ-Barby. La délimitation de ce dernier devra toutefois encore être retravaillée.

La DAEC valide également deux modifications de zone devant permettre la création de parcs urbains publics sur des terrains privés. Le premier sur la bande verte située entre la rue de la Léchère et les nouveaux immeubles de la Toula. Le second à la place Pauvre-Jacques, terrain en pointe situé entre la rue de la Sionge et la rue de la Léchère. Pour le moment, seuls les résidents des immeubles adjacents peuvent profiter de ce triangle vert du centre-ville. Mécontent, le voisinage s’était d’ailleurs organisé pour s’opposer à la démarche de la commune. La DAEC donne donc tort aux habitants. Un recours auprès du Tribunal cantonal est possible.

Plusieurs points refusés

Les modifications du secteur rue de la Sionge n’ont en revanche pas passé le cap. Il s’agissait de différencier des espaces constructibles à l’arrière des commerces de la Grand-Rue, côté ouest, avec la possibilité d’y construire des rez, rez +1 et rez +2, selon les lieux. Ce refus ne surprend pas la commune. «Sur ce dossier, on repart de zéro. Un crédit d’étude de 250 000 francs a été octroyé au début du mois par le Conseil général pour le lancement d’un mandat d’étude parallèle», observe Eric Gobet.

D’autres modifications ont été refusées par la DAEC. Citons notamment les extensions des zones de la Tioleire et de Pré-de-Chêne, à La Tour-de-Trême, ou encore la mise en zone d’intérêt général de la parcelle «Derrière Espace Gruyère», où la commune souhaite créer une place pour des activités telles que le cirque. FP

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