HÔPITAL DE MARSENS. Cet été, le député du Centre Jean-Pierre Doutaz invitait le Gouvernement à se pencher sur «les dysfonctionnements récurrents» de l’Hôpital de Marsens (La Gruyère du 19 août). Il réagissait à la plainte pour harcèlement déposée ce printemps par une collaboratrice de l’institution à l’encontre d’un ancien médecin directeur. «Je constate que, depuis des décennies, les instances dirigeantes de cet hôpital réagissent aux problèmes et dysfonctionnement de ce dernier, plus qu’elles agissent en amont pour les éviter.»

Il pointait notamment du doigt «un verrouillage et un contrôle systématiques de toute critique et de toute information», instaurant un «climat de craintes auprès des collaborateurs». Ainsi, il demandait au Conseil d’Etat quelles seraient les mesures entreprises pour «éradiquer une fois pour toutes ces dysfonctionnements récurrents».

Dans sa réponse du 21 décembre, le Gouvernement indique que les éléments cités par le député sur le Réseau fribourgeois de santé mentale (RFSM) «ne reflètent pas l’évolution globale de l’institution ces dernières années». Il dresse ainsi la liste des réalisations importantes du RFSM depuis sa création en 2008, qui assure chaque année 9500 séjours dans ses différents sites. Le Conseil d’Etat rappelle ensuite que plusieurs dispositifs permettant aux collaborateurs de signaler «en toute transparence et en toute sécurité, une détérioration du contexte professionnel» existent. Les patients, eux, sont informés de leurs droits, devoirs et règlements des différends par une brochure.

Enquête en 2022

Le RFSM mènera notamment en 2022 une enquête de satisfaction auprès de son personnel. Celle-ci était initialement prévue en 2020, mais avait dû être reportée en raison de la pandémie. Des récentes mesures ont déjà été appliquées, assure le Conseil d’Etat. Parmi elles, la pose d’affiches de sensibilisation à la problématique du harcèlement. Des séances de sensibilisation pour l’ensemble du personnel, en collaboration avec le Bureau de l’égalité hommes-femmes et de la famille auront par ailleurs lieu l’an prochain. Le Département des ressources humaines, se voit, lui, renforcer de 2 EPT.

A noter que le poste de médecin directeur du secteur III (psychiatrie et psychothérapie pour personnes âgées) a été mis au concours et qu’un poste de directeur général adjoint est recherché pour renforcer la direction générale. Enfin, le Gouvernement indique que le RFSM est en train de réactualiser sa stratégie. Il réitère «sa confiance dans le conseil d’administration, la direction et l’ensemble des collaborateurs qui s’engagent pour répondre aux besoins des patients et patientes et leur offrir des soins de qualité». EF

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L’Etat réitère sa confiance au RFSM

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