L’assemblée communale de Gruyères a accepté lundi un crédit d’étude de 1,3 million de francs pour l’aménagement du centre de Pringy. Même si le PAD de cette zone n’est pas encore déposé.

XAVIER SCHALLER

GRUYÈRES. Le réaménagement du centre de Pringy se précise. La gare est en travaux, les projets de la Maison du Gruyère et de l’EMS sont dans les starting-blocks. Du côté de la commune de Gruyères, les citoyens ont accepté l’achat du terrain Cremo et l’équipement de la zone en décembre dernier. Lundi, à l’unanimité, l’assemblée communale a ajouté 1,3 million de francs de crédit d’étude pour les projets communaux.

Cela concerne le bâtiment administratif, la salle multifonction et un avant-projet pour trois bâtiments destinés à l’habitation et au commerce. Si des investisseurs privés devaient construire ces trois derniers édifices, ils participeraient aux frais d’étude. «Nous estimons que la part qui pourrait être récupérée est de 450 000 fr.», a précisé le syndic Jean-Pierre Doutaz. Et vu la complexité du Plan d’aménagement de détail (PAD) «gare et Maison du Gruyère» (La Gruyère du 23 octobre 2021), 100 000 francs sont compris dans ce crédit pour engager un coordinateur.

Même si le PAD n’a toujours pas été déposé, le Conseil communal veut aller de l’avant. Notamment pour régler au plus tôt la question du parking souterrain commun, auquel les voitures accéderont en passant sous la voie de chemin de fer.

Régler le parking

La commune espère déposer le PAD d’ici l’été, mais elle doit encore lever deux oppositions. Une concerne l’achat du terrain Cremo et devrait être réglée prochainement, selon le syndic. La deuxième est liée à des craintes quant aux nuisances du nouveau centre. «Là, c’est toujours non. Mais les discussions se poursuivent.» La commune attend aussi que le canton valide son Plan d’aménagement local (PAL), sans lequel rien ne sera possible. Durant l’assemblée, les citoyens se sont aussi penchés sur les comptes 2021. «L’exercice peut être qualifié de particulier et bon», estime Jean-Pierre Doutaz. Bon parce qu’il est bénéficiaire. Particulier à cause du changement de système comptable pour passer à MCH2. L’excédent affiché se monte ainsi à 5,7 mio de francs pour un total des charges de 11 mio. Un résultat trompeur puisque avec l’ancien système, il aurait été «dans la lignée des dernières années». Soit 780 000 francs de bénéfice, en tenant compte de 330 000 fr. de produits des parkings, qui ne peuvent plus être affectés aux réserves.

«Ce résultat de 5,7 mio provient à 84% des dissolutions des provisions d’impôts, a détaillé la responsable des finances Justine Catillaz. Cette opération comptable est unique et n’aura pas d’influence sur les exercices futurs.»

Le passage à MCH2 a également impliqué une réévaluation du patrimoine de la commune, qui fait passer le bilan de 21 mio à 49 mio. Quant au compte d’investissement, il présente 302 000 francs de charges. Si spéciaux soient-ils, les comptes 2021 n’ont suscité ni question ni remarque et ont été adoptés à l’unanimité.

Corporation forestière

L’assemblée s’est aussi prononcée sur la création d’une nouvelle corporation forestière, incluant six autres communes et l’Etat (La Gruyère du 23 avril). Ce point a suscité davantage de débats, mais les trois votes nécessaires – pour les statuts, la clé de répartition et le crédit d’investissement de 250 000 francs – ont largement passé la rampe, avec seulement quelques abstentions.

Dans les divers, le syndic a parlé du projet de clinique privée. «Des machines sont à l’œuvre sur le chantier pour rendre ces terres à l’agriculture.» Dans un mail, les promoteurs lui ont assuré poursuivre les tractations avec l’Etat, mais n’attendent rien de nouveau avant cet été. «Et ils n’excluent pas que la DSAS reste sur sa position et refuse de se prononcer, avant révision de la clause du besoin, en 2026.» ■

Securitas s’occupera des services de police

La commune de Gruyères externalise ses services de police. Elle a annoncé lundi, lors de l’assemblée communale, que l’entreprise Securitas SA a été choisie pour ce mandat. En décembre dernier, cette même assemblée avait nettement accepté ce changement. Car la commune n’arrive plus à gérer ses parkings et la circulation avec ses quatre agents. L’objectif est que la transition soit terminée à la fin du mois de juillet, puisque les quatre agents actuels ont été licenciés à cette date. Lors de l’assemblée de décembre, des citoyens s’étaient inquiétés de leur sort. «Ils ont obtenu un délai de six mois et non de trois, précise Frédéric Bussard, conseiller communal responsable de ce dossier. C’est une forme de compensation, sachant que deux agents sont des retraités et qu’un troisième est proche de l’âge de la retraite.» Le plus jeune va être engagé à l’édilité, à un pourcentage équivalent à son taux actuel. «Quant aux auxiliaires, qui sont des étudiants et des retraités, ils continueront à aider pour les parkings.» XS

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