Cinq spectacles figurent au programme de la huitième saison culturelle de La Lisière. Pour la première fois, deux créations fribourgeoises en font partie.

SÂLES. La Lisière poursuit sur la voie qui lui réussit: la huitième saison culturelle sâloise mise une nouvelle fois sur le rire. «Ce sont des spectacles divertissants, ce qui n’empêche pas qu’ils soient intelligents et qu’ils véhiculent certains messages, avec la distance que permet l’humour», souligne la programmatrice Delphine Buresi.

Présenté hier à la presse, le programme comprend cinq spectacles, comme les saisons précédentes. Dont un seul appartient à «l’humour pur»: Nathalie Devantay présentera son troisième solo, Madame Helvetia (le 14 janvier). En partant de la figure gravée sur nos pièces de 2 francs, l’humoriste vaudoise se joue des clichés helvétiques. «Elle amène une réflexion sur ce que cela signifie être Suisse», commente Delphine Buresi. Mise en scène par Noël Antonini, Nathalie Devantay interprète une série de personnages typiques. Elle propose par exemple «un sketch désopilant sur le loto» et des chansons humoristiques signées Sandrine Viglino.

Seul spectacle français de la saison, Le switch viendra à Sâles en mars. L’auteur Marc Fayet – qui a reçu le Molière de la comédie en 2015 pour Des gens intelligents – s’appuie sur le trio classique du boulevard: un homme, son épouse, sa maîtresse. Les deux femmes décident d’échanger leurs rôles.

La distribution réunit trois figures familières de la télévision française: Alexandre Pesle (vu dans Caméra Café) interprète le mari, Emmanuelle Boidron (révélée en fille de Roger Hanin dans Navarro) joue l’épouse qui se rêve femme fatale, alors que Capucine Anav (ex-chroniqueuse de Touche pas à mon poste) incarne la maîtresse.

Déjà un classique

Avec Le prénom, La Lisière accueillera en mai une pièce déjà devenue un classique de la comédie. Le texte d’Alexandre de La Patellière et Mathieu Delaporte «questionne les mœurs, les rapports sociaux, le politiquement correct…» Habitué, notamment, du Boulevard romand, Antony Mettler signe la mise en scène. La distribution comprend la Fribourgeoise Mado Sierro et Olivier Delaloye.

La Lisière se montre particulièrement heureuse de proposer deux créations fribourgeoises. La première marque sa participation à la Biennale des arts fribourgeois (BAF). «Souvent, les troupes du canton ne connaissent pas la salle, alors que nous pourrions en accueillir, regrette Delphine Buresi. Raison pour laquelle le comité a soutenu cette démarche.»

Boris Vian en ouverture

Dans le cadre de la BAF, Les citrons sonnés proposeront, en ouverture de saison (le 16 septembre), Du Vian dans les oreilles. Fabienne Barras et Guillaume Prin seront accompagnés du pianiste Martino Toscanelli et du trompettiste Didier Conus. Ce spectacle tout public comprend les chansons les plus célèbres de Vian (les tubes, puisqu’il est l’inventeur de cette acception du mot) et raconte sa trajectoire exceptionnelle.

Enfin, Delphine Buresi montera sur scène à son tour dans Jamais sans lui… mais tout sur Mammaire! La pièce, créée à La Tuffière en septembre 2021, a connu 25 représentations en Suisse romande, mais deux seulement dans le canton. «Nous trouvions important qu’elle vienne à La Lisière», souligne Florence Genoud Bailat, présidente de l’association culturelle. La pièce aborde un sujet grave, le cancer du sein, avec le décalage de l’humour. Dans une mise en scène de Pascale Rocard, Delphine Buresi incarne Laurence, en dialogue avec Robert (Philippe Thoney), son sein droit. EB

Programme complet et réservations (dès lundi): www.lalisiere.ch, www.bulledeculture.ch

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