Broc, Echarlens, Gruyères et Marsens pourraient rejoindre les cinq communes originelles de l’agglomération bulloise à l’horizon 2025. Elles ont toutes accepté d’étudier l’éventualité de rejoindre le périmètre de Mobul.

AGGLOMÉRATION. Même si rien n’est encore fait, neuf communes pourraient bientôt composer la nouvelle agglomération du chef-lieu gruérien. La mise en consultation des projets de périmètres cantonaux prévue jusqu’au 31 octobre a été prolongée. Si la détermination de Gruyères n’est pas encore officiellement parvenue aux services l’Etat, les quatre nouvelles communes inscrites dans le nouveau pourtour de Mobul acceptent d’ores et déjà de lancer les discussions (lire La Gruyère du 8 octobre). Même Broc, qui annonçait ne pas vouloir participer, a changé d’idée. «Nous ne voulons pas être des séparatistes. C’est une question de solidarité, car Broc n’a pas besoin de transports publics, explique le syndic Claude Cretton. On est conscients qu’on doit participer au développement régional, pour autant que les intérêts de chaque commune soient pris en considération.»

Les quatre nouvelles communes (Broc, Echarlens, Gruyères et Marsens) participeront donc à l’élaboration d’un nouveau périmètre qui englobait jusqu’à aujourd’hui Bulle, Le Pâquier, Morlon, Riaz et Vuadens. Les travaux s’étaleront jusqu’à fin 2024, sous l’égide du préfet de la Gruyère Vincent Bosson.

Des statuts à revoir

«Il s’agira de mettre aux normes les statuts. Pour ce faire, le préfet a la possibilité de convoquer une conférence régionale. Mais j’imagine qu’en Gruyère, puisqu’il existe déjà Mobul, les communes peuvent être réunies autour d’une table sans avoir recours à une nouvelle structure», précise Samuel Russier, secrétaire général de la Direction des institutions, de l’agriculture et des forêts (DIAF).

Des frais administratifs

Durant ces deux ans de travaux, les quatre nouvelles communes participeront uniquement aux frais administratifs au prorata de leur population, à hauteur de 5 francs par habitant et par année.

L’adhésion au nouveau périmètre ne sera valable que lorsque l’assemblée communale aura ratifié les nouveaux statuts, d’ici fin 2024. «Dans les faits, le Conseil d’Etat peut obliger une commune à adhérer contre son gré. Mais, lors de la séance du 14 octobre, le directeur des Institutions Didier Castella a affirmé qu’il ne forcerait pas une commune à intégrer l’agglomération», conclut Samuel Russier. PH

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