L’Exposition cantonale fribourgeoise des petits animaux et le Championnat suisse des jeunes éleveurs se tiendront du 21 au 23 janvier à Espace Gruyère. Présentation avec Bertrand Pittet, président glânois du comité d’organisation.

VALENTIN THIÉRY

BULLE. Bertrand Pittet est un fou de cuniculiculture. En d’autres termes, il adore s’occuper de tous ses lapins domestiques. Chez lui à La Joux, il en possède une quarantaine, avec son beau-frère et son papa. Ils présenteront certains de leurs plus jolis spécimens à Espace Gruyère du 21 au 23 janvier, à Bulle. C’est là qu’auront lieu l’Exposition cantonale fribourgeoise des petits animaux et le Championnat suisse des jeunes éleveurs (7 à 18 ans), mis sur pied par la Société d’aviculture de la Gruyère.

Au total, 660 léporidés de trente-cinq races différentes feront valoir leurs pelages et belles oreilles auprès des juges. Tachetés tchèques ou autres lapins feu noir partageront la vedette avec quatre cochons d’Inde et 352 volailles de 32 sortes. Le tout encadré par 215 mordus venus de toute la Suisse romande et de Berne. «Avec les visiteurs et les exposants, on espérait attirer 1200 personnes. Mais on sait que ce sera moins, notamment à cause du Covid, regrette Bertrand Pittet, président du comité d’organisation et de la société. Trois cents pigeons étaient aussi attendus pour l’événement. Ils ne viendront pas par précaution sanitaire. C’est dommage. Ça fait toujours plaisir d’avoir de la diversité.» Un manque à gagner qui n’impactera pas les finances de la manifestation, d’après le Glânois de 33 ans.

Depuis ses 13 ans

Bertrand Pittet fait partie de la Société d’aviculture de la Gruyère depuis ses 13 ans. Celle-ci compte désormais une trentaine d’actifs et fêtera ses 100 ans en 2023. C’est Meinrad, son papa, qui lui a transmis son enthousiasme pour ces bêtes. «J’ai acheté mon premier lapin de race en 2000», explique Bertrand Pittet. Et son père d’étayer: «Je lui ai ensuite offert une femelle pour permettre la reproduction. Mais ça n’a pas fonctionné à cause de la consanguinité. Nous sommes allés en chercher une autre. Et la personne, qui appartenait à notre société, m’a dit ‘‘je te la donne si tu intègres la Société d’aviculture de la Gruyère’’.»

L’architecte de La Joux n’a raté aucune fête cantonale fribourgeoise depuis lors. Son petit bélier a même été champion de race en 2008 à Guin. Cette année-là, il devenait secrétaire du comité de la société. «Aujourd’hui, organiser ce rendez-vous montre que notre hobby existe. Et que ce n’est pas un truc de vieux. Oui, certains amoureux ont leur âge. Notre société vient d’ailleurs d’accueillir un monsieur de 94 ans. Mais ce week-end, en plus des 48 éleveurs du championnat suisse, 21 sont inscrits pour l’exposition», insiste Bertrand Pittet. La fédération cantonale recense environ 600 membres pour quelque 15 000 à l’échelon national.

Ecole de vie

Le jeune président apprécie justement cette relation intergénérationnelle qui lui apporte beaucoup dans sa passion. «Les plus anciens qui ont des martres, comme moi, savent de quoi ils parlent, poursuit-il. J’aime discuter de notre hobby autour d’un verre et dans un chouette esprit de camaraderie. Lors d’une exposition, les générations se confondent et tout le monde peut gagner. On dit souvent que le football est une école de vie. Les lapins et les volailles, ce n’est pas mal non plus.»

Car cajoler ces animaux au quotidien exige de l’investissement. Pour leur bien-être, surtout. Mais également pour les montrer sous leur meilleur jour quand vient le concours. «Au premier coup d’œil du juge, le lapin doit plaire, ajoute Bertrand Pittet. Et ça s’entraîne. Quand elle se tient sur la table, la bête ne doit pas être trop avachie. Esthétiquement, ses ongles doivent être coupés et les poils sur les oreilles enlevés. Le plus important reste toutefois leur bonne santé», conclut-il.■

Visite d’élèves vendredi

Les organisateurs de la manifestation bulloise seront à pied d’œuvre dès ce mercredi avec le montage de toutes les cages. Le lendemain, il faudra les mettre aux normes et s’occuper de la décoration. Tout doit être prêt pour la réception des animaux entre 17 h et 21 h. Vendredi de 8 h à 13 h, toutes les bêtes seront jugées à huis clos. «Il y a dix juges pour les lapins et cinq pour les volailles. Chaque animal est évalué pendant environ trois minutes, explique Bertrand Pittet. Un champion sera désigné par race chez les lapins et les volailles, avant d’élire un champion suprême.» Des récompenses seront aussi remises dans le cadre du Concours suisse des jeunes éleveurs.

L’après-midi, 150 élèves des classes de La Léchère, de la Condémine et de La Tour-de-Trême visiteront toute l’exposition. Ils seront suivis par les personnes âgées de l’EMS de La Roche et de Bulle. «Ces invitations sont notre initiative. Certains enfants n’ont pas accès à ces animaux. C’est également intéressant au niveau éducatif. On espère susciter de l’intérêt», ajoute l’architecte glânois.

Les portes seront ouvertes au public de 17 h à 22 h. La journée de samedi débutera à 9 h pour se finir à 22 h. A 10 h, le président Bertrand Pittet lira son discours officiel. «Il n’est pas encore écrit. J’attendrai le dernier moment pour parer à tous les imprévus», rigole-t-il. Le souper des éleveurs, sur inscription, aura lieu le samedi soir. Dimanche, Espace Gruyère sera accessible de 9 h à 16 h. Concernant les mesures Covid, la règle du 2G est de mise. VT

Réseaux

Actualités

Médias

Services

La Gruyère

Actualités

Médias

Services

La Gruyère

Petits béliers et tachetés tchèques

Vous voulez en savoir plus ?

Les bonnes raisons de s'abonner

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles