RAPPORT ZUFFEREY. Lundi en fin de journée, après avoir pris connaissance des rapports Zufferey et Dafflon, le PS bullois regrettait des «luttes politiciennes stériles, qui semblent en réalité n’avoir pour origine que des problèmes de personnes et d’ego».

Il qualifiait ainsi la situation de «pas parfaite», tout en relevant qu’elle était «loin d’être illégale ou catastrophique». Dans son communiqué, le PS «questionne aussi sérieusement l’indépendance du préfet», qui a ouvert une instruction préliminaire. «M. Bosson, lui-même PLR, a été récemment porté à son poste grâce au soutien important de la section bulloise de son parti, dont les figures de proue font face à un conflit interne notoire.» Le lendemain, Le Centre Bulle a réagi à son tour. Dans le dossier Raoul Girard-GESA, il «s’inquiète de la naïveté dont ont fait preuve les différents acteurs, du manque de réactivité du Conseil communal – le Covid est passé par là, certes – et de querelles de personnes qui ont ralenti le processus». Il juge néanmoins la solution retenue par l’Exécutif – ne pas demander au secrétaire général de remboursement – «pragmatique» et prend acte avec satisfaction de sa volonté de modifier le règlement du personnel communal.

Le Centre s’interroge sur la question des heures supplémentaires, qui devraient être payées au secrétaire général si l’Exécutif lui demandait de rembourser ses jetons de présence. Celles-ci ne peuvent-elles pas «être limitées dans le cas de position hiérarchique correspondant à celle d’un cadre»?

Enfin, les centristes, tout comme les socialistes, s’inquiètent, à la lecture du rapport Dafflon, de l’absence de «réflexions sur une vision à moyen et long terme». Et de conclure en se demandant si ces rapports ne démontrent pas les limites de la politique de milice.

Pas de séance extraordinaire

Le PLR a, lui, communiqué hier. Il regrette que le bureau du Conseil général ne soit pas entré en matière quant à sa demande de convocation d’une séance extraordinaire du Législatif, afin de décider de la création d’une commission d’enquête. Le PLR milite pour le lancement d’une «enquête administrative rapidement, cela afin de clarifier les zones d’ombre qui restent bien présentes à la suite des explications du Conseil communal».

Explications qui n’ont pas convaincu les libéraux-radicaux. «La question des heures supplémentaires, avancée pour justifier le non-remboursement et le non-respect de la décision de restitution des jetons, apparaît particulièrement étonnante et opportune a posteriori pour justifier les manquements avérés du Conseil communal.» Et le PLR de poursuivre: «La légitimité de prétendre à des heures supplémentaires effectuées par M. Girard, cadre supérieur, dont le salaire n’a pas été précisément déterminé, mais qui est apparemment supérieur à 200 000 fr., n’a pas été clairement justifiée et prête a minima à quelques interrogations pour une commune comme la nôtre.»

Pas de commentaire

Enfin, le PLR relève que le rapport Zufferey fait état de discussions relatives à la rémunération des représentants de la commune au sein de la Caisse de pension de la ville de Bulle. Une question «qui n’a pas été traitée et sur laquelle l’Exécutif s’est abstenu de tout commentaire». FP

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