Quatre élèves du CO de La Tour-de-Trême participent ce samedi à la finale régionale de La jeunesse débat. Ils se livreront à une bataille d’arguments sur des thèmes imposés.

ÉLODIE FESSLER

CONCOURS. Il est midi ce jeudi, au CO de La Tour-de-Trême. Alors que leurs camarades rejoignent la cafétéria, quatre adolescents de troisième année s’adonnent à une joute verbale dans l’une des salles de classe, sous l’œil attentif de leurs professeurs. «Pourquoi donner le droit de vote au niveau communal à partir de 16 ans, alors qu’on n’a pas d’expérience dans la vie active?» Réponse: «A 18 ans aussi, beaucoup de jeunes sont encore aux études. Et puis, c’est leur commune, ça les touche directement.» Les arguments fusent, les mains s’agitent pour soutenir les propos. On se croirait presque sur le plateau d’Infrarouge!

Jules Honoré, Apolline Jolliet, Ophélie Mauron et Stéphane Lüthert se préparent en vue de la finale régionale du concours national de La jeunesse débat qui a lieu ce samedi (lire ci-contre). Pandémie oblige, c’est par vidéoconférence que les Gruériens défieront par équipe de deux les élèves des CO de Domdidier et de Sarine-Ouest.

Il s’agira de débattre de trois thèmes: l’interdiction des voyages d’études en avion, l’abolition des jours fériés liés à une religion et l’initiative pour des soins infirmiers forts. Chaque participant a effectué au préalable des recherches. «Je m’informe sur des forums, Wikipédia ou encore dans les médias. J’essaie de croiser mes sources», explique Stéphane Lüthert, 14 ans. Son camarade, Jules Honoré, glisse qu’il lui manque des données sur lesquelles s’appuyer. «Je n’ai pas réussi à trouver s’il existait une loi en vigueur au niveau de la taxe carbone.»

Professeurs de citoyenneté, Olivier Mayoraz et Benoît Guex sont là pour les accompagner. Ils proposent ce cours facultatif depuis 2015 et présentent pour la troisième fois des élèves à ce concours. Ces derniers ont été sélectionnés à l’issue d’une compétition interne. Deux autres assurent une équipe de réserve. «La première fois, nous avions deux intéressés, contre 18 cette année», se réjouit Benoît Guex.

Vaincre sa timidité

«Le plus important, c’est de bien connaître la matière, note Olivier Mayoraz. Il faut donner des informations concrètes et des chiffres.» Les débatteurs en herbe sont aussi jugés sur leur pouvoir de persuasion et leurs capacités d’expression et de dialogue. L’exercice est d’autant plus périlleux qu’ils devront se positionner selon un tirage au sort réalisé au dernier moment.

Ophélie Mauron a décidé de suivre ce cours pour vaincre sa timidité. «Je voulais sortir de ma zone de confort. Cela m’a permis d’être plus à l’aise et de mieux m’exprimer devant la classe.»

D’autres ont toujours bien aimé présenter leurs idées, à l’image d’Apolline Jolliet, 14 ans. «J’aime aussi échanger avec les autres. Quand je débats, je me sens vivante. Je m’intéresse à des sujets sur lesquels je ne me serais jamais penchée. Cela m’aidera aussi pour plus tard, puisque je veux devenir avocate.»

Cette dernière n’est d’ailleurs pas contre une potentielle carrière en politique. «C’est un domaine qui m’intéresse et par lequel on peut faire changer les choses.»

Les adolescents se disent fin prêts pour le concours. Le seul point qui semble les stresser est le système informatique. Il s’agira aussi de se débattre avec l’ordinateur pour se connecter à la vidéoconférence.■

En lice pour la finale nationale

Conduite par la Young Enterprise Switzerland (YES), La jeunesse débat est un programme de formation destiné à aider les élèves à se construire une opinion fondée sur des sujets d’actualité et de société. La finale régionale du concours a lieu en ligne ce samedi. Les participants viennent du degré secondaire I (CO de La Tour, de Domdidier, de Sarine-Ouest) et du degré secondaire II (Collèges de Gambach et de St-Michel, EPAI et gymnase français de Bienne). Les 16-18 ans débattront notamment de l’adhésion de la Suisse à l’EU. Leur débat final pourra être suivi en direct sur www.yes.swiss.Les autres vidéos seront postées en début de semaine prochaine. Parmi le jury figure la conseillère aux Etats Isabelle Chassot. Les gagnants se verront accéder à la finale nationale qui a lieu les 1er et 2 avril à Berne. EF

Réseaux

Actualités

Médias

Services

La Gruyère

Actualités

Médias

Services

La Gruyère

«Quand je débats, je me sens vivante»

Vous voulez en savoir plus ?

Les bonnes raisons de s'abonner

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles