Le Conseil général de Val-de-Charmey a accepté la création d’un parking provisoire de 300 places à l’entrée du village, au Riau de la Maula. Pour cinq ans au maximum, le temps de trouver une solution, peut-être à étages, à celui des Bains.

CHRISTOPHE DUTOIT

VAL-DE-CHARMEY. Le problème de stationnement est récurrent à Charmey depuis des années. Et il est encore plus aigu depuis que la télécabine fonctionne neuf mois par année. Cet hiver, une place provisoire aux Charrières (photo) avait soulagé les skieurs les week-ends de grande affluence. Mais, comme évoqué lors du Conseil général de décembre, une solution pérenne doit être envisagée ailleurs dans la commune.

Mardi soir, les conseillers généraux ont accepté un investissement de 300 000 francs pour aménager une surface d'environ 4500 m2 au Riau de la Maula, derrière l’EMS et les terrains de football. Quelque 300 nouvelles places provisoires seront ainsi ouvertes.

Au nom de la commission d’aménagement, Bruno Clément (Groupe Citoyen) a proposé deux amendements au texte du Conseil communal: fixer la durée du provisoire à cinq ans au maximum et mettre en place des mesures complémentaires pour la mobilité douce, «car ce problème ne se résout pas uniquement en créant des nouveaux parkings».

«Réserve stratégique»

Une position combattue par Annick Remy Ruffieux (Le Centre), qui jugeait «cette pression trop forte». Au contraire de son collègue de parti Camille Nussbaumer, qui a rappelé que le Riau de la Maula représente «une réserve stratégique de terrains à bâtir pour la commune et qu’il faut contraindre le Conseil communal à trouver une solution pérenne ailleurs dans ces cinq ans».

A ce propos, le conseiller communal Nicolas Remy a levé le voile sur des propositions à l’étude entre la commune, les Bains de la Gruyère et l’Hôtel Cailler: non plus un parking souterrain comme d’abord envisagé, mais une construction à étages, avec une toiture végétalisée qui culminerait au niveau de l’entrée de l’hôtel. «Mais nous ne sommes qu’au stade d’une étude de faisabilité et aucune décision n’a été prise», s’est empressé de préciser le syndic Gonzague Charrière.

«Même si le délai est court et que nous risquons de revenir vers vous avec ce sujet, le Conseil communal se rallie à ces amendements», a avancé le syndic. Au vote, une large majorité a accepté le projet.

Une voie verte

Une fois la terre végétale dégrappée, une couche de 40 centimètres de gravier concassé sera posée sur cette parcelle. «Cela devrait être suffisant pour le chasse-neige en hiver», a expliqué Nicolas Remy, qui souligne avoir tenu compte de la protection contre les fuites d’hydrocarbure. En revanche, son idée de voie verte entre le parking et le village s’est heurtée à plusieurs remarques vives de conseillers généraux et notamment au fait que les ambulances accèdent à l’EMS par ledit chemin. ■

Bénéfices en légère baisse

Mardi soir, les 29 conseillers généraux de Val-de-Charmey ont accepté à l’unanimité les comptes 2021, qui bouclent sur un bénéfice de 206 000 francs, pour un total des charges d’exploitation de 17,13 millions. Un déficit de 685 000 francs était envisagé au budget. En détail, l’excédent de produits avant amortissements obligatoires se monte à 1,75 mio, en baisse de 568 000 fr. par rapport à l’année précédente. Et ce alors même que les recettes nettes des impôts sont en hausse de 125 000 fr., à 11 mio, grâce notamment à l’augmentation des impôts sur les gains immobiliers (+ 225 000 fr.) et les mutations (+ 380 000 fr.). En contrepartie, les coûts de fonctionnement sont légèrement plus élevés qu’en 2020. A noter que l’endettement par habitant se monte désormais à 6275 francs.

Du côté des investissements, Val-de-Charmey a dépensé la somme de 2,6 millions en 2021, notamment pour le décompte final de l’assainissement de la butte de tir, le Centre de sports et loisirs, l’assainissement des routes, l’approvisionnement en eau potable et la protection des eaux. La commune a ainsi procédé à 8 des 25 investissements acceptés par le Législatif… depuis 2010. Le solde des crédits votés s’élève à 8,9 mio et devrait être engagé d’ici à la fin de la législature au risque de devoir repasser par le vote dès le printemps 2026, selon une nouvelle règle de MCH2. CD

Vers quatre nouvelles classes

INVESTISSEMENTS. Pas moins de dix-huit points figuraient, mardi, à l’ordre du jour du Conseil général de Val-de-Charmey. Et non des moindres. Le Législatif a ainsi accepté haut la main le renouvellement du contrat de prestations avec Télécharmey, ce qui représente un soutien annuel de 250 000 francs pour 2023, 2024 et 2025. «Ensuite, cette aide pourrait être dégressive, voire annulée en cas de bénéfices de la société, a affirmé le syndic Gonzague Charrière. De toute manière, le Conseil général se prononcera à nouveau en temps voulu.» Cette somme sera imputée au compte de fonctionnement.

Les conseillers généraux ont dit oui à un crédit d’étude de 250 000 fr. pour un projet d’extension de l’école et la création d’un local pour l’accueil extrascolaire. «Selon les prévisions, nous devrions ouvrir quatre classes d’ici 2026», a expliqué le conseiller communal Benjamin Brülhart. Pour l’heure, nous étudierons en priorité une solution à la colonie du Petit-Plan.» A ce stade, l’investissement pourrait être estimé entre 5 et 6 millions de francs. Toujours à propos d’école, une dépense de 50 000 francs a été allouée à d’éventuelles locations de salles de classe pour la rentrée 2022-2023.

Sept hectares de forêt

Au reste, le Conseil général a validé la vente d’une parcelle de terrain à bâtir de 365 m2 au Perré pour la somme de 55 000 francs, l’achat de 7 hectares de forêt au Drotsu, sous la télécabine et donc en zone touristique. Un site qui pourrait «accueillir un toboggan de Télécharmey», aurait entendu la conseillère générale Valérie Demierre (Une pour tous).

Il a encore accordé un premier crédit de 100 000 francs pour la rénovation du Restaurant de la Berra, à Cerniat, en proie à des soucis de salubrité. Et il a enfin procédé à des modifications d’ordre cadastral en faveur du Réseau santé et social de la Gruyère à propos du projet de nouvel EMS à Charmey.

Au total, Val-de-Charmey a accepté ces investissements pour un montant de 800 000 francs, «entièrement pris sur les liquidités communales», a souligné Cédric Yerly, président de la commission financière. CD

Réseaux

Actualités

Médias

Services

La Gruyère

Actualités

Médias

Services

La Gruyère

Un parking de 300 places pour cinq ans au maximum

Vous voulez en savoir plus ?

Les bonnes raisons de s'abonner

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles