L’Uni Futsal Team Bulle s’est incliné en quart de finale aller des play-off de Premier League.

L’UFTB doit impérativement gagner le match retour contre les Bernois de Mobulu ce dimanche.

Pour y parvenir, les Gruériens peuvent compter sur l’apport d‘éléments de haut niveau.

VALENTIN THIÉRY

FUTSAL. L’Uni Futsal Team Bulle (UFTB) vient de perdre 8-12 contre Mobulu, samedi soir, en quart de finale aller des play-off de Premier League. Le coach Artur Mendonça prend alors brièvement la parole pour débriefer cette défaite après prolongations. En portugais, comme le cri de guerre d’avant-match et les échanges entre les équipiers sur le terrain. La quasi-entièreté de son contingent maîtrise la langue. Cette caractéristique de l’UFTB n’est pas anodine.

L’entraîneur lusitanien y est pour quelque chose. Son passé de professionnel et sa science (La Gruyère du 26 février) lui ont accordé assez de crédibilité pour attirer des joueurs d’un rang supérieur. Dans le championnat de Suisse, ils sont surtout étrangers. A Bulle, beaucoup ont grandi au Portugal. «Le futsal est très populaire là-bas. C’est le sport de salle qui rassemble le plus de membres, explique Artur Mendonça, dont le pays natal est champion du monde et d’Europe en titre. Les enfants reçoivent une formation spécifique. Ils arrivent donc en actifs avec une vraie expérience et plus de qualités. C’est la grande différence.»

● REVOIR SES PRIORITÉS

En Suisse, le futsal est encore trop considéré comme une activité pour footballeurs en pause hivernale. Des Bullois comme Guillaume et Thomas Rico sont les rares à avoir rangé les crampons pour les semelles d’intérieur. «Quand je jouais au futsal au Portugal, je ne pouvais pas faire de foot», se souvient le gardien rochois Guilherme Fonseca, au club depuis dix ans. «C’est compliqué d’imposer la priorité au futsal, confirme le président David Meyer. On doit composer avec cette dure réalité pour développer l’UFTB. Gagner la Premier League est presque impossible sans éléments extérieurs.»

Comme fers de lance gruériens, Marcio Monteiro ou Claudio, nés en Angola et façonnés chez les jeunes au Portugal. Leur placement, leur technique ou leur compréhension du jeu permettent de saisir aisément qu’ils sont d’un autre calibre. «Tant qu’il n’y aura pas de formation en Suisse, ce ne sera pas possible d’atteindre leur niveau, estime l’international helvète Dylan Malta. Notre mission est de mobiliser les enfants et les gens de la région en leur transmettant notre amour pour ce sport.»

● PRENDRE DES RISQUES

C’est effectivement l’autre objectif de l’UFTB, en enrôlant des manieurs de ballon d’un plus haut standing. Dans la convention signée avec le club, les membres de la première équipe doivent partager au moins un entraînement avec les juniors. «Ils peuvent alors faire la promotion du futsal, montrer qui ils sont et donner envie aux jeunes de choisir cette discipline, poursuit David Meyer. Ils interviennent donc dans notre formation qui est évidemment importante.»

La politique de l’UFTB comporte toutefois des risques. David Meyer en est conscient et assume. Et si demain Artur Mendonça partait avec tous les artistes qu’il a enrôlés? «Nous sommes obligés de procéder ainsi pour être compétitifs tout en préparant l’avenir, glisse le président. Le projet commun au club et au coach est que les juniors puissent côtoyer de bons joueurs et qu’ils progressent plus vite. Les frères Rico ou Fredy Ndey ont déjà bien évolué à leur contact.»

● AUGMENTER SON NIVEAU

Un Fredy Ndey buteur le week-end dernier, malgré son temps de jeu réduit et en étant relégué sur le banc par les stars. Une situation qui ne le décourage pas. «C’est ma quatrième saison, commente le Riazois de 20 ans. Par rapport à mes débuts, le niveau est monté. A moi d’augmenter le mien pour gratter des minutes. En attendant, j’en profite pour apprendre de mes coéquipiers. C’est parfois un peu difficile, car je ne parle pas portugais, mais il y a toujours quelqu’un pour traduire. On peut aussi communiquer en anglais. Tout le groupe s’entend bien et je m’y sens intégré.» ■

«Nous sommes trop irréguliers»

L’Uni Futsal Team Bulle avait tout pour s’imposer samedi dernier contre Mobulu. Les Gruériens ont mené trois fois par deux buts d’écart. Le score indiquait 7-5 à sept minutes de la fin et 8-7 en début de prolongation grâce au troisième but de Marcio Monteiro. «Même avec l’avantage, nous sentions toujours que les Bernois pouvaient gagner la partie. Ils étaient bien concentrés, estimait le coach Artur Mendonça après la rencontre. Nous avons montré de très belles choses avant d’être ensuite mauvais dans certaines situations, surtout défensivement. Comme nos résultats en championnat, nous sommes trop irréguliers.»

Cette semaine, le guide d’Estavannens aura travaillé le mental et l’aspect défensif avec ses troupes. Pour le reste, l’UFTB comptera sur son talent, son expérience et sa force de frappe offensive pour renverser la vapeur et s’offrir la belle. «Nous avons plus de qualités que Mobulu», livrait Artur Mendonça. Le retour a lieu ce dimanche à 15 h à Köniz. En cas de succès bullois, une joute décisive se disputera à Mobulu toujours, le 13 mars. VT

Malgré le scénario, un fair-play à souligner

Dans ce quart de finale aller des play-off, samedi dernier à la salle omnisports, l’Uni Futsal Team Bulle a mené, a mal géré, puis a craqué dans la seconde prolongation. Prolongation au cœur d’un solide imbroglio. Au terme du temps réglementaire, les arbitres pensaient que la partie était finie. Quelques coups de téléphone plus tard, changement de programme. Un vainqueur devant être désigné, deux fois cinq minutes ont été disputées pour un score final de 8-12 en faveur des Bernois de Mobulu.

Malgré ce scénario, ni les acteurs, ni la petite centaine de supporters, ni les hommes en noir ne se sont laissé déborder par l’enjeu. On ne comptait plus les poignées de main entre adversaires. Les débats se sont déroulés dans une grande sportivité, ce qui n’avait pas toujours été le cas au premier tour. «Nous avions pris beaucoup de bêtes cartons jaunes qui “détruisaient” des matches. Certains pétaient des câbles pour rien. Tout le groupe payait alors pour des comportements individuels, détaille David Meyer. Nous avons alors mis les joueurs face à leurs responsabilités en instaurant de la discipline. Ceux qui n’étaient pas d’accord étaient moins alignés. Depuis, la mentalité et la dynamique sont tout à fait différentes.»

Regain d’intensité

Une routine était à l’origine de cette situation. En semaine, le président constatait une baisse d’engagement à l’entraînement et qui se reproduisait en match. «Les gars n’étaient pas solidaires. Nous avons ensuite exigé un regain d’intensité et d’agressivité positive dans leur futsal. Si chacun se bat pour son coéquipier, il n’y a plus lieu de s’énerver. Le message est bien passé.»

David Meyer le sait. Son équipe a les capacités pour atteindre les sommets. Mais pour aller loin dans ces play-off, il faudra maîtriser ses émotions. «Il n’y a pas de miracle», concluait le Pâquiésan. VT

Réseaux

Actualités

Médias

Services

La Gruyère

Actualités

Médias

Services

La Gruyère

A l’UFTB, le talent au service des résultats et de la formation

Vous voulez en savoir plus ?

Les bonnes raisons de s'abonner

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Dans la même rubrique

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles

Derniers articles