Partage logique 1-1 entre les Gruériens et le FC Schoenberg dimanche dans le choc de haut de tableau en 2e ligue.

VALENTIN THIÉRY

2e LIGUE. La partie a failli tourner court pour Gumefens/ Sorens face au FC Schoenberg dimanche après-midi. Sans un arrêt du gardien local Bapst sur le penalty botté plein centre d’Ahmet Sefa, les Gruériens auraient été menés 0-2 au quart d’heure. Et si Pinto n’avait pas tapé la latte sur une merveille de service de Sefa, ça aurait été 0-3 juste avant la rentrée aux vestiaires. Et en face, rien. Les hommes de Daniel Piller sont complètement passés à côté de leur première période, promenés par des Fribourgeois impressionnants techniquement et à la construction. Ce sommet de 2e ligue n’avait pas bien débuté pour eux puisque la glissade de Raboud permettait à Python de déflorer la marque. «Nous étions clairement endessous de notre niveau habituel, explique Daniel Piller, l’entraîneur de Gumefens/ Sorens. Il y avait beaucoup de déchets, ce qui a permis à notre adversaire de développer son jeu.»

Métamorphose

Changement total de physionomie dans le second acte. Nettement plus présent dans les duels et précis balle au pied, «Gum» a pris l’ascendant au fur et à mesure que le chrono défilait. La circulation était plus fluide et les longs ballons trouvaient enfin la tête de Doutaz à partir de l’heure de jeu, puis surtout après l’égalisation méritée de Maillard, lancé par Julien Bosson, sur la première occasion locale. Depuis ce beau but et essentiellement dans les dix dernières minutes, il a malheureusement manqué de lucidité et de fraîcheur physique à la conclusion pour arracher un succès. «Nous n’avons pas eu de réussite. La victoire n’aurait pas été volée. Elle aurait toutefois été sévère pour Schoenberg. C’est finalement un bon point pour les deux équipes», poursuit le mentor sorensois.

Etat d’esprit

Gumefens/Sorens est désormais deuxième, avec la meilleure attaque du championnat avant sa joute de jeudi à Matran (20 h). Mais cette position n’intéresse pas vraiment le coach gruérien qui vient de passer ses deux premières saisons au bord du lac à se battre contre la relégation. «Ce qui est important, c’est comment nous arrivons si haut au classement, insiste Daniel Piller. Je suis un formateur et depuis que je suis là, je bosse avec des jeunes. Aujourd’hui, neuf éléments alignés avaient 23 ans ou moins. Nous récoltons donc les fruits de notre travail. Notre seule ambition est de préparer chaque match avec sérieux.»

Parmi ces jeunes, Baptiste Maillard. Discret comme tous ses camarades avant la pause, il est ensuite monté en puissance. Sa vivacité a fait mal, surtout sur sa sixième réalisation de la saison. La spontanéité de Chrisley Fonseca aussi. Le milieu est bien rentré et aurait pu marquer un superbe goal si sa frappe n’avait pas été trop molle (80e). Encadrés par l’expérience de Henry Mbida ou Mehdi Bapst, ils sont l’avenir de Gumefens/Sorens. Et à ce rythme, l’objectif du capitaine Steve Doutaz de début d’exercice de finir dans la première moitié de tableau sera atteint. «Si nous continuons avec le même état d’esprit, nous ne connaîtrons pas de spirale négative. Je ne me vois pas enchaîner plusieurs défaites avec ce groupe.» ■

Gumefens/Sorens - Schoenberg 1-1 (0-1)

Stade des Marais: environ 175 spectateurs.

Arbitre: Monsieur Monteiro, qui avertit Bytyci (29e jeu dur), D. Bosson (32e antijeu), Islami (41e jeu dur), A. Sefa (44e réclamation), Doutaz (64e jeu dur), Maillard (77e jeu dur), Rexhaj (84e antijeu), Hoxha (87e antijeu), Pinto (88e jeu dur), Piller (91e réclamation).

Buts: 2e Python (0-1), 65e Maillard (1-1).

Coups de coin: 1-2 (1-1).

Notes: Bapst arrête de la jambe le penalty de A. Sefa (15e). Pinto voit sa reprise heurter la barre (45e+2).

Gumefens/Sorens: Bapst; Pittet, Raboud, Canino, Mbida, Gashi (54e Ayer); Monney, Vrenezi (77e Fonseca); Maillard, Doutaz (88e Bussard), D. Bosson (54e J. Bosson). Entraîneur: Daniel Piller.

Schoenberg: B. Sefa; Pinto, Maloku, Bytyqi, Islami, Ljamalari; Nsenda (78e Selpi), Chirita (21e Hoxha); A. Sefa, Dang, Python (54e Gimoli). Entraîneur: Valon Sefa.

Ils ont fait le match

LE CHIFFRE 10
Soit le nombre de cartons distribués par l’arbitre tessinois. La partie était engagée mais s’est déroulée dans un très bon esprit, hormis une petite échauffourée avant la mi-temps. L’attroupement était plus causé par les joueurs venus calmer la situation que par les sanguins du moment.

L’ANALYSTE
Mehdi Bapst dispute sa onzième saison pour la première garnison de Gumefens/Sorens. Dimanche, il a évité le pire en stoppant un penalty d’Ahmet Sefa qu’il avait lui-même provoqué. «J’avais déjà arrêté une de ses tentatives, glisse le gardien bullois de 28 ans. Il avait ouvert le pied. Là, je l’ai vu ralentir sa course d’élan. Il voulait me fixer. Je suis resté debout le plus longtemps possible et ma jambe a sorti le ballon.» De l’observation, de la réussite et du travail. Mehdi Bapst discute souvent avec son entraîneur et analyse les phases arrêtées adverses. «Je sais comment tire un Panchaud de Ursy. Pour lui, je ne mets donc pas de mur. Sefa, lui, joue beaucoup avec. J’ai donc disposé mes équipiers différemment pour qu’il doive frapper sur moi. Nous essayons toujours de déstabiliser le tireur.» VT

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