L’équipe première féminine de Châtel-Saint-Denis dispute mercredi la finale de la Coupe fribourgeoise. Préface de la rencontre avec le coach Steve Julmy et la capitaine Céline Vaucher qui en ont déjà perdu deux.

VALENTIN THIÉRY

FOOTBALL. Les dames de Châtel-Saint-Denis n’ont plus rien à attendre ni à craindre en 2e ligue inter à trois rondes de l’issue du championnat. C’est pourquoi elles peuvent être concentrées à 100% sur mercredi. A 20 h 15, les Veveysannes affrontent Vuisternens/ Mézières en finale de la Coupe fribourgeoise, à Guin. Dans le noyau depuis 2013, le coach Steve Julmy et la capitaine Céline Vaucher se livrent avant de défier les tenantes du titre, troisièmes en 1re ligue.

Céline, comment sentez-vous le groupe à quelques jours de la finale?

Céline Vaucher: On est impatientes, mais il y a aussi de la pression. Certaines s’en mettent déjà en championnat. Alors en finale de Coupe... Il va falloir maîtriser tout ça. On a la chance d’avoir un contingent aux personnalités très variées. Chacune parvient à calmer ou à motiver sa coéquipière.

Vous avez participé aux finales perdues en 2016 et 2018 face à Courgevaux. Ce vécu vous aide à être plus tranquilles à l’approche du coup d’envoi. Mais ces défaites trottent-elles toujours en vous?

Steve Julmy: Non. C’est un adversaire différent. Tactiquement, on a progressé. On est plus forts, plus expérimentés et on dispose d’autres joueuses. Avant, c’était une surprise d’être en finale. Cette fois, on la cherchait. Voilà plusieurs années que Châtel est récompensé en fin de saison avec une promotion ou un trophée. Espérons que ça nous porte bonheur.

Votre parcours a pourtant été difficile.

C.: On a enchaîné des matches sans des absentes et des blessées. A chaque fois, nous avons arraché les victoires grâce à une grosse mentalité.

S.: On mise davantage sur le collectif. Si l’on s’est qualifiés à deux reprises avec un goal d’écart et si l’on marque souvent dans les dernières minutes, c’est également grâce à ça. On a aussi le privilège d’avoir de la présence aux entraînements. Cela permet de travailler bien et juste.

Votre effectif n’est, en plus, pas très dense. Mercredi, ce sera votre huitième joute en 32 jours. N’avez-vous pas peur d’arriver cramées?

C.: Heureusement qu’on n’a plus d’objectif en championnat. Cette finale nous place dans un autre état d’esprit. Même si on est fatiguées, on sera à fond quoi qu’il en coûte.

S.: Il y a de la fatigue. Les filles ont eu trois jours de repos la semaine dernière pour récupérer et se libérer la tête. Ce mardi, la séance sera légère pour relâcher la tension et arriver déterminées pour l’échéance.

Avez-vous préparé la rencontre d’une manière spéciale?

S.: Je suis allé voir Vuisternens à deux reprises. Je ne vais pas révolutionner notre jeu pour autant. On va jouer comme on sait jouer avec les quelques informations récoltées.

C.: Je me réjouis de tous les matches. Je ne vais donc pas bouleverser ma routine. Sinon, Manon, un membre de l’équipe, nous apportera sans doute à manger pour faire le plein d’énergie. Elle le fait déjà en temps normal, mais là elle nous fera un truc à la hauteur de l’occasion. On a également assisté à leur succès en demi. Individuellement, elles sont redoutables. Elles gèrent les contre-attaques et, devant le but, elles sont efficaces.

Quand vous entendez les mots Vuisternens/Mézières, ça vous évoque quoi?

S.: C’est une référence du foot fribourgeois, mais moins que Courgevaux qui a remporté la compétition de 2013 à 2019.
C.: Rien de particulier. Si ce n’est qu’elles sont en 1re ligue et que ça donne encore plus envie de les battre. ■

Ursy, une finale pour l’histoire

Le FC Ursy dispute mercredi soir sa première finale de Coupe fribourgeoise depuis la création du club en 1958. Ce sera contre le Schoenberg, à Romont (20 h 15). «Comme chaque joueur, je suis un peu anxieux avant cette rencontre», confie Kilian Marchon, l’attaquant de pointe glânois. Mais comme chacun, je suis surtout très content. Mentalement et physiquement, les coaches font tout pour nous mettre dans de bonnes conditions. Le comité aussi. Il a fait des tee-shirts et essaye que le public vienne en masse.»

Cinquième après son partage contre Belfaux samedi, Ursy reste sur 10 points pris sur 15 possibles en 2e ligue. Son adversaire est quatrième à huit longueurs et vient d’atomiser la lanterne rouge Planfayon 10-1. Une dégelée qui n’impressionne pas le citoyen de Siviriez. «Ce n’est pas la fin du monde. C’est la finale d’une autre compétition. Sur un match, tout peut se passer. Nous avons tout pour bien faire», conclut l’homme aux neuf buts cette année, dont un en Coupe fribourgeoise. VT

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